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Palo Alto - Paul Watzlawick

Axiome 1

 











la communication, c’est comme la prose chez M. Jourdain! on en fait tout le temps, sans jamais s’en douter
“On ne peut pas ne pas communiquer” (Axiome n°1 de Paul Watzlawick).

 




Monsieur Jourdain (Marcel Marechal)Tout comportement induit une communication. Même “le fait de ne pas parler ou de ne prêter attention à personne ne constitue pas une exeption à ce que nous venons de dire. Un homme attablé dans un bar rempli de monde et qui regarde droit devant lui, un passager qui dans un avion reste assis dans son fauteuil les yeux fermés, communiquent tous deux un message: ils ne veulent parler à personne, et ne veulent pas qu'on leur adresse la parole; en général, leurs voisins “comprennent le message et y réagissent normalement en les laissant tranquilles. Manifestement, il y là un échange de communication, tout autant que dans une communication animée".(4)

Quel que soit le comportement d'une personne, il a une signification pour les autres. Par conséquent, de même qu'il est impossible de ne pas avoir de comportement , il est impossible de ne pas communiquer.
Tel est le sens de ce premier axiome.
 

Conséquences sur la communication locale

 
1) Si on prétend ignorer "la Communication", elle, ne nous ignore pas. On peut la négliger, mais cette négligence est elle même une action de communication.Même le choix de ne pas communiquer est une forme de communication. Tout comme Monsieur JOURDAIN faisait de la prose sans s’en rendre compte, chaque geste, chaque silence est donc un élément de communication. Mais Monsieur JOURDAIN prononçait beaucoup de sotises. C’est évidemment le risque qu’encourt celui qui n’y prendrait garde et laisserait au hasard et à l’improvisation le décodage de ce qu’il exprime.

2) La communication ne se limite pas à certaines occasions particulières: campagnes électorales, fêtes, inaugurations, réunions, lettres, téléphone, audiences... Au contraire, elle est permanente. On communique tous les jours, même sans s'en rendre compte. Involontairement, nous produisons des “signes”. Il y a quelques années, on n’hésitait pas dans les campagnes électorales à coller de superbes affiches sur les arbres. L’écologie passant par là, on s’est apperçu que le résultat était en fait désastreux dans la tête de l’électeur. Ce n’était pas l’image de dynamisme qui passait, c’était celle du “beauf” pollueur. Le moindre des comportements est un “signe”.
Aujourd’hui, un élu qui ne sait plus recevoir les citoyens qui sollicitent des rendez-vous, caractérise davantage sa communication que toutes les campagnes de publicité qu’il pourra s’offrir.



4 -  “Une logique de la communication” de Paul WATZLAWICK, J. HELMICK BEAVIN et Don D. JACKSON,